Article Paru dans le Nice matin du Lundi 23 février.
Sainte-Réparate à Nice: Dieu que la cathédrale est belle!
Brillant de mille feux, le chœur de la cathédrale, rénové permet de contempler toute la splendeur du baroque niçois. (Sébastien Botella)
Au terme d’un chantier entamé il y a huit ans, Sainte-Réparate est réapparu sublime aux yeux des Niçois venus assister lundi à un concerto de l’ensemble baroque Café Zimmermann
Dorures étincelantes. Chapelles reluisantes. Les frises centenaires ont retrouvé leur lustre originel. Exit les éléments de chantier et la poussière, la cathédrale Sainte-Réparate brille de mille feux. Et le tout nouvel éclairage – pensé tout spécialement pour mettre en lumière les éléments baroques typiques de l’édifice construit à la fin du 17e siècle – n’y est pas pour rien.
«Nous n’en serions pas là si nous avions dû faire avec l’argent de la quête…»
C’est en citant, avec humour, le père Michel Angella, que le préfet des Alpes-Maritimes, Adolphe Colrat, a fait l’éloge de la réception des travaux de restauration de la cathédrale Sainte-Réparate, ce samedi.
«L’État, propriétaire, a assumé sa responsabilité. Et ce, malgré les contraintes budgétaires que nous connaissons».
Trois millions d’euros. C’est le coût global de la restauration entreprise il y a cinq ans par la Direction régionale des Affaires culturelles, sous l’autorité de Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des bâtiments historiques.
Pour Michel Angella, administrateur de la cathédrale, «les travaux ont même commencé il y a huit ans, avec la réfection des sous-sols. Mais depuis 1900, c’est la plus importante période de travaux qu’ait connue la cathédrale».
« Dieu soit loué »
«Dieu soit loué» exprimait l’évêque de Nice, Monseigneur Marceau. Les institutions aussi. «Grâce à l’État, au conseil général, à la ville, la cathédrale est encore plus la maison des Niçois. Un lieu de paix pour tous ceux qui franchissent et franchiront le seuil».
Pour Christian Estrosi, «notre Réparate retrouve sa maison dans tout son éclat. Notre Réparate est une sainte de l’église universelle et c’est pour cela qu’elle est révérée ici. Indissociable de l’histoire de Nice et des Niçois».
Le 3 mai prochain, on fêtera les 316 ans de la fin des travaux de construction de la cathédrale. «En 2010, il a été décidé de lancer le chantier en raison de l’altération poussée des décors baroques exceptionnels», explique Pierre-Antoine Gatier.
«La chute d’éléments ou encore les équipements techniques vétustes ont incité l’État à privilégier un projet de rénovation global. Sainte-Réparate est la grande cathédrale du baroque niçois et français».
Un chantier divin en forme de sainte trinité : restaurer, conserver et transmettre.
Article de Nice matin à lire en suivant ce lien