Concert : Les sept dernières paroles du Christ en croix

Joseph Haydn était considéré, dans les années 1780, comme le compositeur le plus célèrre d’Europe.

C’est en 1786 que lui fut commandée cette oeuvre remarquable, pour l’of ce du Vendredi saint de l’église Santa Cueva à Cadix. Il écrit quelques années plus tard une version pour quatuor à cordes. En 1791, il donna les deux versions à Londres, celle pour orchestre et en quatuor : ces concerts furent un triomphe. Les sept mouvements lents mettent chacun en exergue l’une des paroles du Christ en latin. Haydn y ajoute une introduction et le Terremoto nal (tremblement de terre) d’une puissance inouïe.

Cette oeuvre est considérée comme l’une des plus remarquables du XVIIIème siècle. Le compositeur use en effet d’une grande variété de rythmes et de tonalités, donnant à cette oeuvre une grande intensité. « Chacune des sonates, chacun des textes plutôt, est rendu par une musique uniquement instrumentale, de telle sorte que même dans l’âme de ceux qui savent très peu de choses, elles suscitent l’impression la plus profonde. » (Haydn, lettre à l’édi- teur W. Forster, 8 avril 1787)