sainte reparate nice

Réparate, sainte patronne de la ville et du Diocèse de Nice

Toute jeune fille martyrisée à Césarée de Palestine lors des persécutions de l’Empereur Dèce (240-251) son culte répandu en Italie (Florence) depuis le haut Moyen-Âge parvient à Nice au XI° Siècle ; une chapelle lui est dédiée en 1075 ; sur son site, les futures cathédrales seront dédiées à S. Réparate.

Basilique-Cathédrale  Sainte-Marie Sainte-Réparate

Très brève histoire des 3 cathédrales de Nice

  • 1049 : consécration de la première cathédrale, Sainte-Marie du Château
  • 1060 : arrivée à Nice des reliques de sainte Réparate
  • 1075 : construction au pied du Château, d’une chapelle qui lui est dédiée
  • fin du XII° : la chapelle devient prieuré de l’abbaye de Saint-Pons
  • 1246 : le prieuré est élevé au rang de paroisse
  • 1455-1468 : accroissement de la population, agrandissement de l’église
  • 1531 : avec la désaffection de la cathédrale du Château l’église fait fonction de cathédrale
  • 1590 : elle prend le titre officiel de cathédrale (c’est donc la deuxième)
  • 1649 : urgente nécessité d’un plus grand édifice ; l’architecte niçois J. A. Guibert est chargé de sa construction
  • 1650-1685 : après diverses vicissitudes, le corps du bâtiment est achevé
  • 1699 : consécration de la nouvelle cathédrale, donc la troisième ; mais les travaux continuent
  • 1731-1757 : édification du clocher
  • 1825-1830 : élévation de la façade
  • 1900 : construction des absidioles latérales, dégagement des lourdes ornementations baroques
  • 1949 : la cathédrale est élevée au rang de basilique

Sainte-Réparate Cathédrale & Basilique

cathedrale-nice-plan

Cathédrale : la seule église de tout diocèse ayant la « cathèdre », siège de l’évêque.

Basilique : titre conféré par le Pape pour honorer certaines églises.

Descriptif de la Cathédrale

Voûte en plein cintre, comme celle des deux nefs latérales ; sur les arcs rythmant les 4 travées, angelots, invocations à la Vierge, initiales de sainte Réparate – S.R. ;
Le long de la nef centrale et du choeur, frise avec initiales et emblèmes des Ducs de Savoie. Au revers de la façade, grandes orgues italiennes de 1901.

Maître-autel (1686) abritant un reliquaire d’un saint Victor. Au-dessus, tableaux des fondateurs de l’Église de Nice : « Gloire de sainte Réparate » (1655) entre Saint Siagre et Saint Bassus.
Balustrade en marbre polychrome avec armoiries d’un évêque de Nice : Mgr Henri Provana de Leyni.
Pavillon rouge et or, signe des basiliques, ici depuis 1949.

À lanterne de 39 m de haut, éclairée par 8 baies ornées de vitraux en 1900 :

  • sur les pendentifs : reliefs en stuc des 4 Évangélistes (1655)
  • sous la coupole : chaire du Second Empire, statue (1885) de Mgr Sola

Depuis 1699, chapelle votive en l’honneur de sainte Rosalie de Palerme invoquée contre la peste ;
Panneaux de sainte Rosalie et de saint Roch encadrant la statue centrale de la Vierge (1842) ;
Sur les côtés :

  • « Mariage de la Vierge », « Présentation de Marie au Temple »
  • Frise avec symboles des litanies de la Vierge et armes de Nice.

Dès 1652, chapelle particulière avec images des saints patrons de la famille Turati :

  • à gauche : André et Pierre ;
  • à droite : Louis, roi de France et Charles Borromée (1682).

Puis chapelle de la confrérie des agonisants :

  • au centre, « Mort de saint Joseph » (milieu du XIX° s.) de J.B. Biscarra ;
  • à la voûte très dégradée « Triomphe de saint Joseph » (1870)
  • au centre, « Martyre de la sainte », Hercule Trachel, 1850,
  • à gauche et à droite, épisodes de son martyre : poix en fusion ; torches enflammées.
  • Sur l’autel : châsse de ses reliques.
Dédiée à 4 frères sculpteurs martyrisés sous Dioclétien, patrons de la corporation des maçons (voir leurs outils) ;

  • au centre et à gauche, deux tableaux de leur martyre, celui du centre étant une oeuvre de Baldoïno (1681) ;
  • à droite : « Saint Séraphin », maçon devenu franciscain, tableau du XVIII° siècle.
Ne conserve qu’une « Pietà » polychrome (milieu du XVIII°s.)

Chapelle de la Crucifixion (11)

  • « Crucifixion » centrale (1837) de Joseph Provensau ;
  • Croix de bois devant l’image de la Vierge, saint Jean, la Madeleine ;
  • à la voûte, petites toiles de la Passion.

Sur les côtés :

  • tableaux du XVII° s. étrangers au thème de la chapelle
  • « Apparition de la Vierge à saint Antoine de Padoue » de J.B.Passadesco,
  • « Saint Dominique et saint Jérôme »
D’abord chapelle de la famille Dettati-Doria apparentée à sainte Rose.

Deux tableaux latéraux dédiés à la sainte :

  • « Apparition de la Vierge à sainte Rose »,
  • « Guérison d’un enfant malade »

À la voûte, très dégradée : « Gloire de sainte Rose ». Puis chapelle de la Confrérie Saint-Éloi des forgerons, armuriers… Avec tableau central : « Saint Éloi » entre Jean-Baptiste et André et, en haut, Antoine de Padoue, Bernardin de Sienne (B. Baldoino, 1646). Enfin chapelle de la Confrérie de sainte Philomène avec vitrail central.

Presque totalement détruite dans un incendie en 1989 ; mais restent à la voûte trois petites scènes du martyre de saint Alexandre
Grand retable central (classé) « Dispute du Saint-Sacrement », oeuvre reliée à celle de Raphaël dans les « Chambres » du Vatican ;

Sur les murs latéraux, deux tableaux préfigurant l’Eucharistie :

  • « Moïse et la manne », « Aaron et l’Arche d’Alliance » ;
  • Frise de calices et hosties alternant avec images symboliques du soleil
« Jean-Baptiste », statue de Raimondi, sculpteur niçois (milieu du XIX° siècle)
Fait partie, comme la précédente, des agrandissements de 1900. Sépultures et bustes de plusieurs évêques.
Élevé en 1757 après démolition de maisons occupant la place.
Édifiée tardivement, en 1825-1830 ; Statues des 4 évêques fondateurs de l’Église de Nice (Pons, Bassus, Valérien et Siagre) et de Sainte Réparate.